JeTice Le programme des Ateliers Handicapés
JeTice Le programme des Ateliers Handicapés JeTice.canalblog.com
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C’est déjà le premier choc. Je suis
venue pour apprendre et au bout de deux heures, c’est la rentabilité qui m’est
demandée. Tout se passe très bien et la
Directrice m’annonce que le travail du lendemain sera plus difficile. Cette
fois-ci il faudra rechercher de nouveaux propriétaires et les convaincre
d’adhérer à l’Agence. Je n’ai jamais fait cette démarche, vais-je m’en sortir.
En effet j’ai été très intéressée
par les appels téléphoniques pour vendre de nouveaux produits. J’ai déjà fait
un essai dans une grande Agence de prospection que j’ai largement raté. La
formation s’était bien déroulée, mais lors du test de vérification, blocage.
J’ai été incapable de suivre le texte à lire. Je crois que vouloir apprendre par cœur la formulation
était une erreur. La compréhension de la proposition m’avait déjà amenée à la
démarche de confirmation du prospect. Je
savais déjà qu’il fallait aménager le texte à la personne contactée. Je ne
pouvais lire en linéaire les informations donc je ne pouvais pas correspondre à l’essai
demandé.
Mais comment ne pas apprécier de
proposer un produit. Je suis dans mon élément, je connaissais déjà cette
capacité d’adaptation aux personnes. Quelque soit son origine, sa classe, son
caractère, les quelques dixièmes de secondes pour coller à l’audit me sont
suffisantes pour ne pas le faire fuir ou raccrocher en cette occasion. Le
souffle change, le timbre de ma voix se modifie, le sourire dominera, le
sérieux se sentira. Quelle comédienne. On m’a toujours appelé cinéma. Et dans
ce cas là : du grand théâtre. Je suis dans mon élément et j’assure les
demandes de la Directrice.
Mais c’est aussi un manque de
chance. Bordeaux sous la neige, est-ce possible. Il m’aura fallu deus heures et
demi pour rejoindre l’Agence. Une belle glissade, un crochet sur la voiture et
me voilà prête à reprendre les appels téléphoniques. Car la principale acticité
de ce bureau est l’envoi d’appels téléphoniques. Cela ne me gêne pas au
contraire, et si le Centre de Formation vient aux nouvelles, je confirme que je
ne perds pas mon temps. Cette démarche nouvelle pour moi, me servira pour mes
recherches d’entreprises et peut-être d’un emploi. Encore sous le choc d’un
trajet difficile sous la neige, je signale le retard à la
directrice. Son étonnement est certainement réel, mais encore tremblante je lui
vole dans les plumes. Pourtant elle est ravie des contacts et des entrées de
logements de propriétaires. Mais pas un mot, elle cherche des résultats.
Utiliser chaque seconde est son seul but. Dans cette ambiance d’exploitation
d’une stagiaire gratuite, je ne me sens pas bien. Mais je dois faire cette
semaine. Et le contact avec les locataires et propriétaire est tellement
positif et gratifiant que cela compense tout. Le résultat de cette tâche est
tout simplement valorisant, j’aime le contact
et produire restera mon objectif.
. « Je ne viendrais pas
demain, si la neige tombe encore, je ne veux pas accidenter ma
voiture…………. ».
. « Pas
de nouvelle chute de neige demain……………. ». Le contact est déjà rompu. La rentabilité des appels est tellement
prioritaire qu’il n’y pas place pour une parole, un mot. Des entrées, des
entrées encore des entrées. C’est un choix que je peux comprendre en période de
crise.
Le jour de
mon anniversaire, quelques mots avec les enfants de la directrice. Sa fille est
née le même jour que moi. Le 6
Janvier. Un signe de terre, légèrement
cartésien, il travaille en prospective. Pour les informaticiens ces traits de
caractères permettent de créer et mettre en application des nouveaux projets. Elles sont ravies de cette
lecture et je crois que cela sera le seul contact personnel que nous aurons.
Description du capricorne
du 22 décembre au 20 janvier
La femme Capricorne
Certains dires laissent supposer que la
femme Capricorne serait une femme frigide.
Eh bien, détrompez-vous !
Si elle prend des airs hautains et
pudiques, elle adore se faire conquérir, choyer et surtout comprendre par celui
qui la courtise.
Par contre, cette jolie dame est dotée d'une
sensibilité prononcée et d'une sentimentalité contrôlée par sa grande
intelligence et son sens analytique des événements.
Une mentalist ?
Mais le mari se fait odieux. Il ne
se présentera pas de toute la semaine,
ne dit pas bonjour, et par quelques mots positionnera la stagiaire.
. « Pauvre fille………….
Je produis depuis quelques jours des travaux de qualité. Mon but est
atteint. Mais c’est dans ma dignité que je suis atteinte. Le dégout qu’il fait ressortir
est intolérable et insupportable. Comment ose-t-il juger une personne qu’il ne
connaît pas. Aucun agissement n’a pu lui permettre ce mépris envers une
inconnue.
Pour l’honnêteté, et sachant que l’employeur ne pouvait être
berné, je le signale le plus souvent possible. Mais je comprends les
entreprises. Embaucher une handicapée engage la responsabilité de la société et
il est quasi impossible de licencier un handicapé.
L’état oblige au quota de personnes handicapées.
Grossière erreur, il est préférable de payer une cotisation ou apporter la
justification d’une charge externe, que d’embaucher ce personnel encombrant. Après
avoir régularisée des problèmes comptables, je me suis vu remerciée dès que
l’on a appris que j’étais handicapée. Je retrouve les grandes enseignes sur le Salon
du Handicap chaque année et je suis très objective quand je présente ce tableau
sur les possibilités d’embauche.
Mais je n’étais pas venue chercher
le mépris et le parcours que j’ai eu me permet d’avoir la tête haute devant mes
collègues, mes voisins, ma Commune, ma Ville d’attache, mon département, ma
Région, mon Pays et les Pays du Monde entier. Et j’ai tellement encore à
apporter, un savoir faire et un savoir être que je persiste à appliquer malgré
les obstacles à les maintenir. La
dignité humaine est indispensable pour continuer à avancer et même si cela m’a glacé le sang, j’ai pu ressentir ce sentiment irrespectueux que je n’avais pas
mérité.
Mon objectif prenait toute sa
valeur.
Je n’ai rien relevé et j’ai
continué à assurer les tâches confiées. Ce bureau comprenait une employée, la
Directrice et son Mari. L’employée à qui j’ai eu le malheur de souligner
l’objectif de la dotation a très mal perçu cette prime. Comment jalouser une
stagiaire qui a bien défini son but. Son antagonisme transpirait, je ne la
connaissais pas. Elle me demandait sans arrêt, si j’avais réussi à me garer et
le dernier jour, elle est venue se garer dans la rue que je lui indiquais.
Quelle ironie.
Entre deux listes, j’ai pu établir
mon rapport de stage. L’imprimante n’était pas connectée je ne pouvais pas
faire le tirage. Le Vendredi, le logiciel qui m’avait permis d’établir le
document avait disparu avec mon fichier. Quelques clics et je récupère mon
rapport que j’assure sur le nouveau traitement de texte.
Le dernier jour de stage,
l’intervenante du Centre de Formation a pris rendez-vous avec la Directrice.
Elle reçoit la Formatrice dans l’antichambre du Bureau. Une pièce non aménagée
avec un bureau de Brocante en bois, la moquette toute tâchée, une table qui me
sert à poser mon manteau, cette pièce sert pour fumer, elle donne sur une
petite terrasse non entretenue.
L’entretien durera une heure, la
porte fermée. Je suis convoquée. Le stage a été une catastrophe. Je l’avais
compris, mais mon but, la convention de stage que l’on avait oublié de signer.
Cela voulait dire l’emploi d’un stagiaire pendant une semaine, mais le contrat
est signé à la fin du stage, car s’il venait à lui arriver un problème, le
contrat n’a pas été signé, donc il n’y a aucune responsabilité.
Ouf c’est signé. Mais après une
heure d’entretien, il y a des choses à dire. Votre comportement est
intolérable, Je ne comprends pas ? Le service rendu : le travail effectué ne correspondait-il pas aux
attentes. Non, ce n’est pas le travail, c’est le reste. Je suis trop étonnée, qu’attendait-on de moi. Le
temps de travail était bouqué pour ne pas perdre une seconde de cette
productivité. Le seul instant que je me suis accordé a été pour parler à mon
signe de naissance.
Photo des Centres et accès Sécurité
Le dernier jour de stage,
l’intervenante du Centre de Formation a pris rendez-vous avec la Directrice.
Elle reçoit la Formatrice dans l’antichambre du Bureau. Une pièce non aménagée
avec un bureau de Brocante en bois, la moquette toute tâchée, une table qui me
sert à poser mon manteau, cette pièce sert pour fumer, elle donne sur une
petite terrasse non entretenue.
L’entretien durera une heure, la
porte fermée. Je suis convoquée. Le stage a été une catastrophe. Je l’avais
compris, mais mon but, la convention de stage que l’on avait oublié de signer.
Cela voulait dire l’emploi d’un stagiaire pendant une semaine, mais le contrat
est signé à la fin du stage, car s’il venait à lui arriver un problème, le
contrat n’a pas été signé, donc il n’y a aucune responsabilité.
Ouf c’est signé. Mais après une
heure d’entretien, il y a des choses à dire. Votre comportement est
intolérable, Je ne comprends pas ? Le service rendu : le travail effectué ne correspondait-il pas aux
attentes. Non, ce n’est pas le travail, c’est le reste. Je suis trop étonnée, qu’attendait-on de moi. Le
temps de travail était bouqué pour ne pas perdre une seconde de cette
productivité. Le seul instant que je me suis accordé a été pour parler à mon
signe de naissance.
Le point sur ce stage est à nouveau
la preuve que je n’ai pas encore trouvé une structure qui exploitera mes
capacités. Je peux m’adapter, j’en ai la volonté, mais l’encadrement devra me
respecter en tant qu’individu unique et si je peux apporter un confort à mon
entourage je souhaite la réciproque. Si cela n’est plus possible, alors ce
Monde de la production que j’ai tant apprécié et à qui j’ai apporté mon élément
de construction, je ne l’importunerai plus.
Parler une heure sur ce qui n’était pas
possible matériellement dans le temps est une énorme perte de temps et
d’énergie que je ne conçois pas. Me reprocher mon manque de communication avec
mes collègues, alors que la seule demande a été de rentabiliser les contacts
émis, reste incompréhensible. Il a fallu une semaine pour me trouver des
défauts de sociabilité.
Je me doutais que la Formatrice ne
venait pas pour rien. Sa propre
prospection d’entreprise pour ses futurs stagiaires était évidente et
compréhensible. Je comprends très bien les objectifs des Centres de Formation.
En effet sur un groupe de 10 personnes en formation, nous n’étions que 2 à avoir
obtenu un Stage en Entreprise. Je trouve déjà lamentable que les Centres ne
puissent pas assurer le placement de leur Stagiaire, surtout sur des stages
cours d’une semaine. Leur prospection rentre dans une démarche positive, mais
là où je ne suis pas d’accord et là où ils ne maîtrisent pas cette prospection, c’est leur adhésion au
délire de dirigeants qui n’ont pas de critiques professionnelles mais une analyse comportementale impossible à
déterminer par l’inexistence du temps
dégagé pour cette approche.
J’ai encore pris des réflexions qui
ne pouvaient me correspondre. Je devrais être habituée, mais chaque fois, je
suis sans voix devant un tel abus. Alors comment ne pas devenir une personne qui se plaint de la malveillance
des gens. Trahison, vous avez dit
trahison.
Mais jusqu’au rapport de stage qui
ne devait pas rentrer dans le temps du Stage d’entreprise et que je devais
négocier. Le débat était terminé, mais
de retour dans le bureau je propose l’édition du rapport avant de le remettre
au Centre de Formation. Le rapport avait
disparu avec le Logiciel. Je l’avais récupéré et j’ai réussi à la grande
surprise de la Directrice ; l’édition. De peur après tous ces reproches
que je ne lui sabote ses clients elle a rapproché l’heure de mon départ. J’espère que la validation des 32
Heures ne soit pas annulée.
Même si en partant, il y a cette
impression de fermer encore une porte sur une structure ou je me sentais à
l’aise dans le travail et d’avoir laissé une action inachevée, je suis frustrée. Vous savez ! Vous pouvez apporter cette expérience et elle n’est pas, non seulement
qualifiée, ni quantifiée mais encore moins reconnue. Le peintre en suspendant son œuvre, pour
quelques heures, doit ressentir cette sensation d’inachevée. Cette Agence
est-elle le reflet de nos entreprises ? Je ne veux pas le croire. Je reste
persuadée qu’il y a encore des employeurs qui s’encadrent de salariés qui
cultivent le savoir vivre. Persuadée qu’une ambiance de respect conditionne le
dynamisme de la Société. J’aimerai trouver cette structure qui me permettra
encore d’évoluer.
Mais je tenais à éclairer le débat
des stagiaires rémunérés ou non mais surtout de l’emploi des handicapés et des
séniors. Si ces différences font peur,
je conçois parfaitement que l’on ne souhaite pas s’encombrer de personnes qui
ne vous correspondent pas physiquement. Il en est aussi pour les couleurs de
peau, les obèses, les étrangers. Comment se faire accepter, sans s’imposer. Toutes
ces capacités non exploitées sont de véritables pertes pour le monde du
travail. Car un bien, même si il n’est pas utilisé perd de sa valeur. De l’or
mis dans son coffre perd de sa valeur.
Ces valeurs sûres que nous sommes,
nous les handicapés et les séniors, nous ne demandons qu’à mettre en œuvre toutes les capacités qui ne sont pas
exploitées.
Rechercher du travail et vouloir assurer
une productivité normale (cacher son handicap) : Entreprise se sent
trompée quand elle l’apprend
Prévenir l’entreprise du Handicap : Peur d’embaucher un salarié qu’il sera
difficile de licencier.
Dans les deux cas pas de signature
de contrat.
|
Loi 2005 Handicap |
Obligation d’embauche – personnes déjà salariés |
Cotisation ou Charges de d’exposition externe |
Exonérations Primes Handicapés |
Image de la Société |
Concerné par le Handicap |
Administration |
X |
X |
|
|
|
|
+ 50 Personnes |
X |
|
Charges Exposition |
|
X |
|
-50 Personnes |
X |
|
Cotisation |
|
|
|
Artisan |
|
|
|
|
|
|
La discussion est ouverte ……………………………………………………………………………………………………………………………………
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